Isolation du toit en paille...

Le coup d'envoi de ce gros week-end de Pentecôte est donné avec le remplissage du toit en bottes de paille...

Nos petites bottes ont été fabriquées et stockées depuis l'été dernier chez un agriculteur du village, à trois kilomètres de là. Thomas, le charpentier, a conçu des caissons adaptés pour recevoir le gabarit particulier de ces bottes : 43/44 cm de large, par 35 cm de haut. En fait, les chevrons placés tous les 42 cm sont réhaussés par des sur-chevrons (tout en douglas massif) pour atteindre la hauteur requise de 35 cm. Par dessous, j'avais fermé ces caissons par de la volige en peuplier fixé à l'agrapheuse pneumatique, et un frein vapeur armé.

Une bonne équipe joyeuse et motivée s'est donc affairée toute la journée, sous un soleil de plomb (enfin de retour !), à encastrer les bottes dans le toit. Julien, Hervé, Mathias, Sam, Yann et Moi.

Les galères du jour : il me manquait une vingtaine de bottes que j'ai du acheter (j'avais prévu le coup), et du coup celles-ci étant plus large, il a fallu les façonner. Bien sûr Yann s'est empressé de sauter sur les tronçonneuses pour assurer la mission.

Bilan :

• une bonne journée de boulot à six pour isoler les 80 m² de toit (il faut rentrer les bottes en force, et combler les éventuels trous au niveau de la faîtière).
• la paille quand il fait super chaud, ça gratte !
• la paille rend le bois TRES glissant, du coup, marcher sur le toit est parfois périlleux...
• Si c'était à refaire, c'est sans problème.

Variations autour des volumes...

Encore un week-end où la météo est menaçante, du coup, on finit l'isolation en laine de bois/chanvre, et on range...

Séance photo : un aperçu des volumes qui retiennent l'attention : la terrasse et la coursive :

Ces circulations extérieures couvertes, même si elles ne font pas partie de la surface habitable au sens "DDEA", sont essentielles : la terrasse est une pièce de vie déjà utilisée quotidiennement pendant le chantier, et la coursive habille la maison. C'est d'ailleurs le parti pris architectural et technique que nous avons choisi : utiliser un volume simple pour la maison (un rectangle sur deux niveaux), typique des causses du Quercy, et travailler autour des élements structurants tels que le bolet notamment: dans le Lot, les vieilles maisons en pierre ont un escalier et une petite entrée extérieure couverte qui mène aux pièces de vie à l'étage et qui porte le nom de "bolet". Voici un exemple, la maison que l'on loue actuellement:

Un aperçu de la réalisation actuelle et du projet (dessin 3D réalisé avec le logiciel libre Sketchup) :

Chercheurs d'or ?

De retour chez Bernard, mon voisin scieur, pour traquer les pointes cachées dans les troncs de Cèdre. Yann, en bon forestier qu'il est, m'a conseillé la location d'un détecteur de métaux, et on découvre encore quatre pointes de 160 mm !

Bernard, qui nous a confié la scierie pour aller élaguer, va pouvoir finir de scier mon bardage sereinement !

Bois et Briques à brac

Petit tour à la scierie de Bernard le voisin, qui nous débite les Cèdres récupérés cet hiver pour le bardage (cf. article de Février). De petits accrocs sur deux troncs liés à des clous (les arbres de jardin en sont souvent truffés !), mais globalement le travail est bientôt fini...Et vraiment, le cèdre c'est beau et ça sent très bon...

Jérôme ayant comme prévu détecté et réparé la panne du monte-charge mardi (une soudure abimée sur la plaque de composants électroniques), on en profite pour monter les Briques de Terre Crue à l'étage.

Outre ces travaux de forces, on profite de notre terrasse qui est décidément très agréable, on palabre avec nos visiteurs amis ou voisins, on construit un petit composteur en palettes (notamment pour les toilettes sèches)...

Le retour des Briques de Terre Comprimée...

Voilà deux week-end consécutifs que l'on est obligé d'annuler le GROS chantier du toit pour cause de météo incertaine...que faire alors ! Ressortir les BTC pour entamer le mur de refend de l'étage.

Pleins de soucis : le monte-charge en panne, sûrement des faux-contacts, on réglera ça mardi avec Jérôme Expert es-électricité, en attendant on doit monter les briques par l'escalier. Et aussi, on s'était pas rendu compte qu'il fallait se décaler pour se retrouver bien à l'aplomb du mur de refend du rez-de-chaussée, du coup je me retrouve avec un angle improbable à réaliser, et les découpes de briques qui vont avec...

Marion, imperturbable, assure le Terre-paille :

Isolation sous la pluie...Tuiles sous le soleil !

Un escalier, une rambarde, des détails qui comptent ! Enfin, certains préfèrent le monte charge !

Avec le 1er mai, voilà le retour du soleil. Du coup on fini le lattage du garage et on tuile, avec le coup de main de Thierry et Chrystèle ; Thierry, malgrè ses coudes fragilisés par des accidents de chantiers, est très ordonné et donc très rapide pour la pose, du coup l'approvisionnement en tuile est devenu très sportif : tant mieux, une demi-journée aura suffit pour tuiler le garage !

Nous avons opté pour la tuile "double-canal" fabriquée par Terreal à côté de Castelnaudary. Ces tuiles mécaniques ont un galble courbe imitant l'aspect des tuiles canals, et apportent plus de sécurité pour l'étanchéité que leurs cousines canal. Surtout, elles sont bien moins lourdes au m², et présentent donc un meilleur "bilan carbone".

Au cours des jours précédents, on reçoit la commande groupée d'isolant avec Johann et Nicolas, et on peut finir les murs de l'étage, avec la pose en suivant du frein vapeur.